Bonjour,

En réponse à l'initiative citoyenne de ton précédent post, voici la page officielle qui appelle à l'aide pour mettre en place de multiples miroirs pour wikileaks :
http://46.59.1.2/mass-mirror.html

Romain

Le 05/12/2010 13:17, Jérôme Nicolle a écrit :
Bonjour à tous,

Pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire WikiLeaks, une situation assez
dangereuse est en train de se développer sur Internet.

Petit récap :

WikiLeaks existe depuis 4 ans, et a pour mission de relayer anonymement
des "fuites" de documents officiels. C'est eux qui ont éventé le traité
ACTA, par exemple, ainsi que des documents relatant les coulisses des
guerres en Afghanistan, Iraq et ailleurs.

Récemment, WikiLeaks a obtenu d'une source anonyme des messages
diplomatiques échangés entre le secrétariat d'état américain et et ses
ambassades. Et a commencé à les diffuser, avec le concours de cinq
quotidiens nationaux reconnus, qui analysent et filtrent les
informations pour garantir que leur diffusion ne mettra pas de vies
humaines en danger.

Les gouvernements du monde entier ont très mal pris ce déballage de
leurs petits secrets, et luttent activement, usant de touts les formes
de pression à leur disposition, contre le site coupable de ce crime de
lèse majesté.

Le domaine WikiLeaks.org a été paralysé par l'hébergeur du DNS.
Le site, précédemment hébergé chez Amazon, a été shooté par l'hébergeur
sous un prétexte fallacieux.
Paypal a gelé le compte de donation à l'attention de WikiLeaks, le
considérant comme lié a des activités criminelles.

Le site est désormais hébergé (au moins pour partie) chez OVH, qui n'a
pas baissé son froc, et qui a lancé un recours au tribunal de
Lille pour trancher sur la légalité du site en droit français.

Pendant ce temps, notre ministre de la reconduite à la frontière, Eric
Besson, cherche tous les moyens possibles de faire interdire le site en
France.

Face à ces tentatives de censure, l'Internet se rebiffe et use d'un
moyen simple pour préserver notre liberté d'expression : faire des miroirs.

Le principe est simple : si vous avez un serveur HTTP, une petite demi
heure à y passer et envie de contribuer à la préservation de vos
libertés, VOUS pouvez devenir un miroir de WikiLeaks.

Le formulaire de déclaration de miroir se trouve là :
http://46.59.1.2/mass-mirror.html

Le principe est le suivant :
- créez un utilisateur sur votre serveur
- Donnez lui le droit de se connecter en SSH avec la clef indiquée sur
la page sus-citée
- Faites pointer un vhost vers le home de cet utilisateur, acceptant les
servername "*wikileaks*"
- Sécurisez un peu le tout (pas besoin d'un shell, juste un rsync,
chrootez le éventuellement, chmod 600 ou 640 en fonction du HTTPd, etc...)

Quelques précision techniques :

- Fonctionnement du miroring :

Les contributeurs de WikiLeaks ont mis au point un système automatisé
pour propager les miroirs et les mises à jour. Un robot se connectera
aux serveurs miroirs déclarés pour aller déposer les mises à jour, il
n'y a pas de manipulation de contenu à faire.

- Les risques encourus

* Sur le plan légal

Il n'y a rien, en droit français, qui puisse faire interdire
l'hébergement du site dans notre pays. Néanmoins, on peut supposer que
la détermination de nos gouvernants pourrait aboutir à l'édiction d'un
décret illégal. Dans ce cas, une ordonnance pourrait vous être adressé
afin de faire fermer le miroir. Mais c'est peu probable et vous en
seriez averti par l'adresse mail de contact laissé à WikiLeaks avant que
la moindre procédure puisse t être déclenchée.

* Sur le plan technique

Des DDoS (Distributed Denial of Service), ou attaques par débordement,
sont encore en cours contre Wikileaks. Vous pourriez voir arriver un
grand nombre de requêtes sur votre miroir, qui risquerait de le faire
planter sous la charge.

Plus il y a de miroirs, moins ça a de chance d'arriver. Mais si vous
décidez de le faire malgré le risque, prenez garde à ce que la machine
hébergeant le miroir puisse être indisponible sans mettre en danger
d'autres services. On évitera, par exemple, de faire ça sur un serveur
d'un employeur ;)

Le risque est faible, mais il existe.

- De la confiance en Wikileaks (un shell account, c'est pas rien quand même)

Là dessus, libre à vous. Les mise à jour du site peuvent être faites par
FTP, si vous êtes plus en confiance dans ce protocole que dans un SSH
identifié par clef publique. Dans ce cas, pensez bien à chrooter le FTPd
dans le home de l'utilisateur, si ce n'est déjà fait, et à interdire
l'exécution de code (CGI) dans la configuration du HTTPd.

Le FTP est moins efficace que le rsync over SSH, donc consommera plus de
ressources pour les robots de mise à jour. Du coup, les mises à jour
pourraient être moins fréquentes.

Voilà, si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas !


Merci d'avance !


  
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