On 02/25/2011 03:21 PM, Benjamin AVET wrote:
Que diriez-vous si le facteur en question filtrer votre courrier en fonction de l'expéditeur. La société DUPONT vous envoie un courrier, le facteur n'aime pas cette société (pour X raisons) et décide de ne pas vous le distribuer. Alors ?
Si la société Dupont envoie tout et n'importe quoi, que le facteur se fait mordre par votre roquet à chaque fois qu'il apporte un paquet de cette société quand le paquet n'a pas explosé/degouliné/fondu/décomposé/disparu/etc. avant d'arriver chez vous, la réaction du facteur me semblerait logique voir censée.
Mais l'analogie avec la poste est mauvaise. Dans le cas de la poste, il y a un ticket modérateur payé par l'expéditeur (les frais d'expédition) absent des envois par mail. Pour le mail, l'absence de ce ticket modérateur entraine un certain nombre d'abus au point que le courier légitime devient négligeable (oui, aujourd'hui, sans filtrage, une plateforme mail se dimensionnerait sur la volumétrie du spam).
Tant que votre architecture mail est gérable sur un nombre limité de PC, la contrainte volumétrie spam reste accessoire. Lorsque la volumétrie du mail légitime nécessite quelques dizaines/centaines de serveurs, la volumétrie du spam n'est plus une simple gêne mais représente une attaque permanente. 95% de spams ne signifie pas que vos utilisateurs ont cessé de recevoir des mails légitimes mais que les spammeurs vous envoient 19 fois plus de courriers que les utilisateurs normaux. Bref, votre centaine de serveur "utiles" se transforment en 2000 serveurs nécessaires. Et si jamais les spammeurs sont en pleine forme, ben vos 2000 serveurs vont se retrouver à la rue et les courriers légitimes (envoyés par des serveurs plus ou moins respectueux des ressources) vont avoir d'autant plus de mal à être reçu que les spams.
Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas la moindre idée de l'expérience que vous avez sur l'administration de serveurs de messagerie mais il me parait facile de venir avec des concepts théoriques quand on a pas la moindre idée de ce que représente le problème dans la pratique.
François